mercredi 20 juin 2012

Confrontation de styles



Le vampire qui m’a mordu le doigt est une dédicace non terminée que j’ai trouvée par hasard dans un album Post Mortem trop abîmé par l’humidité, et que je devais foutre à la récupération. C’était comme si je venais de l’extirper d’un caveau, et qu’il n’était pas content que je l’ai laissé en plan si longtemps! Alors je l’ai pris en pitié. J’ai voulu achever le travail… au feutre (je précise). Et voilà ma récompense! Ce personnage avait gardé une dent contre moi!

Bon, trêve d’humour  noir car c’est le retour aux planches de Triskell volume 2! Suite  au festival de BD de Montréal, je pense encore à l’exercice que l’on ne peut éviter lors de ces évènements : la dédicace. Selon l’humeur de l’auteur, il faut satisfaire l’attente du lecteur. Phil Angers n’étant pas encore très connu du public dut redoubler d’efforts pour laisser un souvenir impérissable. Je crois qu’il a bien relevé le défi. Dommage que je n’ai pu reproduire certaines des dédicaces les plus élaborées. J’en ai tout de même gardé deux qui ont une histoire intéressante.
Note : Ce que la photo ne montre pas : ma couette de cheveux fous qui vole aux grands vents. Cela devait me donner un air de lutin arrivant de la forêt!

Il faut dire que les festivals peuvent être des lieux de rencontres amusantes ou inattendues. Et ce fut le cas en ce qui me concerne. D’abord, les retrouvailles avec Forg dont je parlais dans un texte précédent et qui est toujours actif dans la BD. Et puis je m’en voudrais de ne pas saluer Luc Chamberland et sa famille. Ou encore Carbo que j’ai vu à dernière minute! On se reverra les gars!

Enfin un certain Mathieu s’est présenté à ma table me demandant si je me souvenais de lui. Et je me rappelais encore de lui, même si je ne le reconnus pas sur le coup. Seize ans s’était écoulés depuis que ce gamin m’avait présenté toutes les pages de la série Les Jumeaux Gémeaux, découpées dans le magazine  Les Débrouillards et montées en album avec une page couverture de son cru.


Note : Deux images tirées du montage de l’album d’un admirateur des Jumeaux Gémeaux (Mathieu Bernier! Et la dédicace faite de ma part pour l’occasion de cette rencontre.

C’était un bel hommage pour mon travail qui l’avait fasciné dès le début; et j’avais signé avec fierté sa couverture. 


Depuis deux albums des aventures des jumeaux ont vu le jour, et pouvaient être commandés grâce à un coupon dans le magazine. Ils furent aussi brièvement offerts en librairie. Malheureusement, et malgré un travail de recherche pour un troisième titre, ces récits n’eurent pas de suite. Et pourtant, s’il y avait un endroit où j’aimais travailler c’était bien dans les pages du magazine Les Débrouillards. Sûrement la plus belle expérience de BD que j’ai vécue à mes débuts dans la littérature pour enfants.

Pour les séances de signatures des deux éditions cartonnées des Jumeaux ainsi que pour les albums Al+Flag,  j’ai  pu profiter, comme il se doit, d’une spacieuse page blanche pour dessiner. Ce qui ne fut pas le cas pour le petit format style « comic book » de Triskell Associés. Pour vous donner une idée, sachez que les dédicaces montrées ici tiennent dans la paume de ma main. De plus, il fallait que je maintienne fermement le livre à demi ouvert pour ne pas casser la reliure. Ce qui ne facilitait pas ma tâche.


Parce que je suis un maniaque d’un tel exercice, et que j’aime personnaliser le plus souvent possible les dessins. Avec le temps, je suppose que je finirai par m’assagir et n’utiliserai plus de rendu hachuré.  Avec la série des Gémeaux, les personnages tordus d’Al+Flag et les chevaliers d’Angers, trois styles se sont confrontés pendant trois jours.

Note : C’est ma voisine qui me servit de modèle pour ce personnage qui apparaîtra dans le volume 2. Je l’ai remercié  en lui offrant cette dédicace travaillée à la hachure. Oui, certaines personnes ont bien voulu prêter leurs traits pour des personnages de Triskell Associés. Un nouvel exercice à mon travail que je ne pensais pas si compliqué pour cause des droits d’utilisation d’un visage trop ressemblant. Ce qui m’obligea à rédiger un contrat type pour les gens devenant mes modèles d’un jour.


F1
Le grand cirque automobile était de retour à Montréal. De grosses sommes d’argent et beaucoup de champagne sont les signes avant-coureurs de cet évènement sportif. Il y a eu sans doute beaucoup de journalistes pour couvrir ce « happening », même si ce fut la très forte présence policière qui demeure la plus remarquable des nouveautés  cette année.

Mais l’histoire de ce sport s’est aussi construite sur les risques mortels qui attendent les pilotes. De nombreux champions tels des gladiateurs y ont donc laissé la vie.  J’ai pu me rendre compte de leur nombre lors de la diffusion du documentaire sur la vie de Bernie Eccelstone, le grand gourou qui contrôle tout dans la Formule Un. 
 On dit souvent que ces courses ont permis l’amélioration technique des véhicules ordinaires. Mais il y a pourtant une réalité qui ne s’améliore pas; celle des nids de poule qui mettent à mal les suspensions des voitures. En ce qui me concerne, j’irai voir un grand prix le jour où cela se produira sur une piste parsemée de trous, de bosses et de cônes. Alors là, je croirai à une possible innovation pour toutes les voitures!

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