mardi 29 mai 2012

INSPIRATION-ASPIRATION


Avant de mettre en ligne ce blog, je me suis posé pendant un temps plusieurs questions. Est-ce que ça aura une réelle utilité? N’est-ce  qu’une parade de plus pour vendre un concept ou un produit? Est-ce qu’un blog a un impact notable sur la valeur d’un travail « artistique »? Doit-on dire tout ce qui nous passe par la tête ou parler de soi en restant le plus honnête possible, en évitant d’ajouter des évènements qui n’existent pas, ou qu’on aurait embellit? Car rien ne garantit la totale véracité de nos histoires virtuelles, quand on parle de soi-même.

Prenez Phil Angers par exemple : il est une extension de votre serviteur, comme Al+Flag en est une autre. Les deux se veulent engagés chacun à leur façon. Ils veulent dénoncer toutes les grandes et petites magouilles de ce monde. Ils arrivent parfois à gratter quelques méchants bobos sur les paradoxes si étonnants de l’humain. C’est Al+Flag pourtant qui s’en tire le mieux, car l’humour (même noir) passe  beaucoup plus efficacement le message qu’un récit dramatique. On préfère rigoler de nos travers plutôt que de cogiter avec sérieux sur leurs conséquences. Depuis que je suis dans le métier sous différent pseudos, j’entends cette réflexion que la création humoristique demeure un exercice difficile. J’ai plutôt l’impression qu’ici, dans ce pays des blagueurs (oui, j’avoue : mauvais jeu de mot!), on a la plaisanterie facile. Même un premier ministre trouvera à blaguer sur le dos des jeunes contestataires qui se font tabasser par les policiers. Il semble en tous cas que ce n’est pas tout le monde qui entend à rire constamment de la dérive de nos systèmes politiques et économiques. Qu’on soit pour ou contre ces manifestations, elles nous portent tout de même à la réflexion. Et c’est là qu’Angers se sent interpelé : Il doit parler des dérives, des affrontements et des forces inégales qui s’affrontent…même sous l’aspect d’une fiction.



L’auteur de Triskell Associés n’écrit pas une histoire de super-héros;  il s’agit plutôt d’un récit sur les super-escrocs! Et ce n’est pas d’hier que le peuple s’en fait passer par ses gouvernants, sauf que les nouvelles générations sont beaucoup plus informées, et donc plus aguerries à répondre à la rhétorique du pouvoir en place!
Apprentissage de l'esprit d'entreprise


Dans la minisérie britannique « Un coup d’état très convenable » le réalisateur  Mick Jackson nous invitait à une sérieuse remise en question du pouvoir des décideurs et de ceux qui les manipulent comme des marionnettes. Ces personnes cachées dans l’ombre défendent des valeurs que défendaient leurs aïeuls, et ce « aussi loin qu’avant l’époque médiévale » disait un des personnages du téléfilm. Je dois avouer que cette dernière réplique est restée gravée dans l’esprit de Phil Angers. Il faudrait bien que la télévision d’état rediffuse cette instructive série de politique (fiction?)! Parce qu’à mon avis, très peu de gens la connaissent,  sans doute était-elle trop réflexive au goût de la majorité des années 80. Et pourtant, cette une histoire très éclairante sur les coups bas et les manœuvres peu reluisantes du monde politique, et qui n’ont pas du tout changé aujourd’hui!


Je vous laisse en plus quelques dessins du projet La Porte de Chêne qui avait été présenté au début dans la langue de Shakespeare!

LES RETARDS
Puisque les retards font partis du métier, Angers et Al+Flag vous offrent deux raisons de remises tardives, dans des conditions très difficiles. Pardonnez la rudesse du rendu. Ils ont été faits à la dernière minute!

On se revoit bientôt au Festival BD de Montréal de vendredi à Dimanche (du 1er au 3 juin) dans le Parc Lafontaine, venez faire un tour!



Bonnes vacances à mon fils Vincent qui part pour l'Italie!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire