jeudi 6 décembre 2012

« Les P’tites Misères » de tous et chacun


Avant toute chose, je tiens à féliciter Laurent Blanchard pour son nouveau rôle à l’exécutif de la ville de Montréal. Être le numéro deux, ce n’est pas rien. Certains journalistes l’ont qualifié de personnage discret. Certes, discret il l’est. L’ayant connu comme directeur de son propre journal, je peux dire aussi que c’est un professionnel consciencieux. Et même si je n’avais que le rôle de caricaturiste des Nouvelles de l’est, mon patron prenait la peine de m’expliquer le monde politique que je devais illustrer une fois par semaine. Maintenant, qu’il est de l’autre côté de la barrière, il m’en voudra pas si je dessine son nouvel univers. Voilà qui est chose faite et en couleurs s.v.p.
 
Dernièrement je me suis amusé à lire un billet d’un pauvre chroniqueur qui rageait contre le changement d’horaire du ramassage des ordures ménagères. J’avoue que ça m’impressionne toujours de constater que des gens sont payés pour écrire sur leurs p’tites misères. Je dois dire aussi que cela me divertit; je trouve plaisant le sens de l’humour déployé dans ces billets d’humeur. Vrai, je trouve ça drôle dans le bon sens du terme. De la même manière, j’ai souri  à la complainte d’un autre qui vendait trop peu de copies de son roman dans un salon du livre aussi gros que celui de Montréal. J’aimerais leur dire que c’est un immense avantage d’avoir accès à un journal à grand tirage, même si leur vie respective ne vaut pas celle d’une œuvre littéraire épique. Bon, on ne pas insister pour qu’ils écrivent presque tout le temps sur les horreurs de ce monde; ce qui passe dans la bande de Gaza, par exemple.


Moi-même, en tant que Phil Angers, j’ai évité ce sujet qui ne cesse de revenir dans l’actualité. Par contre Angers parlera de conflits armés dans les pages de Triskell Associés. Ces affrontements qui perdurent et se répètent ad nauseam, depuis…hoo! Au moins depuis qu’une créature simiesque  a trouvé un bâton pour frapper son adversaire.

L’espèce humaine n’a jamais réussi à éviter totalement la guerre sur cette terre. Quand deux groupes (ou plus) de belligérants s’affrontent quelque part, l’O.N.U. se montre de plus en plus impuissante à résorber les conflits. D’ailleurs, il est difficile de qualifier une organisation de « Nations Unies » si elle composée de nations qui s’opposent.

Les raisons de ces affrontements peuvent être multiples, qu’ils s’agissent de conquête de territoires, de philosophies religieuses qui se confrontent ou plus concrètement de positionnement commercial sous-jacent, quand il y a des richesses ou des matières très convoitées.
Rien de simple à démêler, mais toujours beaucoup de morts dont on peut s’attrister.

Anonymous
C’est le titre d’un film en DVD vu récemment. Hé non, il ne s’agit pas d’un documentaire sur un groupe d’activistes qui portent un masque souriant. Ça parle plutôt de Shakespeare et de son œuvre, qui ne serait pas finalement le travail du grand auteur de théâtre si connu.  C’est en effet la plausible théorie que la majeure partie des œuvres attribuées au maître anglais auraient été en réalité composées par un aristocrate dont la famille, vivant sous un dogme religieux, lui refusait toute possibilité de montrer ses créations artistiques au grand public. Le noble en question ne pouvait assouvir sa passion qu’en utilisant un prête-nom qui serait libre de faire connaître ses pièces. Et tout cela au travers d’intrigues de la cour élisabéthaine de l’Angleterre, mêlant inceste et meurtres. Pas si étonnant donc, de ne pouvoir démêler le vrai du faux.

Est-il si facile de pouvoir voler l’œuvre de l’un pour en faire sienne? Il semble que oui…et des tentatives de ce genre furent déjouées sur internet. Mais peut-être que certaines ont réussi, sur internet ou sur d’autres supports. On n’est jamais assez prudent pour protéger ses droits d’auteur. J’y pense à chaque fois lorsque je dévoile un peu plus le projet Triskell ici. Même lorsqu’il s’agit de dessins rejetés ou de vieux trucs ressortis des tiroirs.

Malédiction et Contes
Un mot bien terrible qui scella parfois le sort de malheureuses personnes durant les chasses aux sorcières de l’inquisition. Qu’est-ce que vous voulez? Les indigents n’ont parfois que l’option de maudire les puissants de ce monde qui ne leur laissent pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Mais les malédictions sont parties intégrantes de notre culture d’humain, et pas seulement dans les temps anciens. Prenez les contes de fées. La plupart racontent les étapes difficiles du héros à franchir lors de son périple jusqu’à sa récompense. Et la règle courante est d’établir une malédiction avant même la naissance du personnage dont l’histoire sera racontée. De cette façon, il (ou elle) ne pourra évoquer l’injustice de cet handicap. En effet, Pinocchio par exemple ne pourra se plaindre de son nez qui rallonge s’il dit un mensonge; alors que tous les gens mentent (comme dirait le Dr. House) sans avoir à craindre un allongement de leurs appendices nasales. Pinocchio, la marionnette de bois, ne pourra devenir un p’tit garçon en chair et en os que s’il accomplit un grand exploit, en évitant le mensonge pour se faciliter la tâche. Il s’agit donc d’un conte pour apprendre aux enfants les vertus de la vérité.  Mais qui apprendra aux adultes supposément plus matures?

Oui. Nous sommes ces êtres matures qui menaçons notre planète tous les jours. Nous pratiquons une frénésie de consommation qui transforme les dépotoirs de déchets en chaîne montagneuse. Nos véhicules sont de plus en plus gros alors que les familles rapetissent comme la couche d’ozone. Notre société n’est plus capable de nous proposer un restaurant à la mesure de notre appétit. Et selon l’humoriste Nantel, nous sommes tous corrompus, chacun à notre échelle. J’ose en citer un troisième, tiens : en chaque homme il y a un Iznogoud qui sommeille, De Tabary évidemment.

Mes bons vœux
Et puis, et puis…il n’y a presque plus de neige qui tombe avant Noël. Pourtant, là, je suis moins porté sur les hauts cris. Pourquoi? Parce que j’ai toujours associé neige et froid comme des facteurs difficiles pour la survie. Car il faut bien comprendre ce que c’est de tirer le diable par la queue quand les premières journées hivernales se pointent. Ce que c’est  de réduire le chauffage pendant plusieurs mois pour rapetisser ces montants d’enfer liés à l’inévitable facture.

Combien de fois j’ai entendu des  gens espérer un « Noël Blanc », et quelques temps après se précipiter vers le sable chaud des destinations soleil? En plus, ils reviendront avec leurs tans casse-noisette pour se lamenter de l’hiver qui persiste!! Enfin, combien de ces gens décollent de leurs sièges d’automobile et arpentent sur de bonnes distances les trottoirs englués des villes nordiques pendant qu’un vent glacial leur balaie le visage? Il faut bien admettre que cette longue période n’est pas qu’un paradis commercial pour les adeptes de  stations de ski ou les amateurs de motoneiges. D’un côté on veut pratiquer des sports avec la venue du froid, et de l’autre on utilise toutes sortes de véhicules super polluants pour activités sportives.  Faudrait savoir ce qu’on veut! Il faudrait arrêter de prédire les pires catastrophes dans une centaine d’années et agir dès maintenant en les prédisant dans moins de 20 ans! Ça ferait plus peur.

Ha et oui : Au diable les psys qui tentent de nous faire croire que notre climat frigorifique peut être plaisant si on l’accepte! Qu’ils essaient leurs baratins sur les plus importantes populations du monde, qui elles, habitent toutes au sud!

Mais je vois tout en noir. Et l’esprit des fêtes n’a rien à voir avec la neige finalement.
C’est ce qui compte après tout.

Je remercie en cette fin d’année qui arrive ma compagne Michèle qui m’endure depuis des lustres. Je remercie aussi  mes amis qui m’ont apporté leurs lumières et leurs commentaires pour ce blogue entres-autres.  Et mon fils, qui finira bien par m’assister sur quelques créations à venir.

jeudi 8 novembre 2012

MEA-CULPA, FELIX CULPA

(Lire Astérix et le Chaudron)
MEA-CULPA, FELIX CULPA 
Ou : à qui l’heureuse faute?

Ca y est! Le maire de Montréal a démissionné! Avec la réélection d’Obama, ça en fait des choses à discuter. En tous cas, je suis content pour ce dernier. Il avait droit à un autre quatre ans pour prouver ce qu’Il vaut comme président! J’aime ce système de deux mandats maximum; cela force un politicien à ne pas trop faire de conneries!

Pour Gérald Tremblay, c’est une autre histoire. Il était là depuis trois mandats et jamais la ville n’a eu un aussi important déficit. Le maire Tremblay m’a souvent donné l’air d’un gars au dessus de ses affaires. Il y a une certaine bonhomie dans son comportement qui me rappelle Abraracourcix le chef du village gaulois. Mais celui-ci peut compter sur un druide qui fabrique de la potion magique et sur un malin guerrier qu’on ne roule pas dans la farine facilement! On dit du maire démissionnaire qu’il n’aurait jamais touché à une cent de l’argent détourné. Moi je veux bien. Cependant s’il n’y touche pas, il en profite tout de même, en s’étant fait élire avec une caisse électorale sacrément bien remplie! 
Et pour revenir au titre : à qui la faute?... Depuis quelques décennies tout le monde semble connaître le problème et souhaite le régler. Tout le monde sauf un village d’irréductibles politiciens au pouvoir qui persistent  (ou persistaient) à nous faire croire que ce problème restait marginal, en ajoutant que les « forces » policières règleraient le cas.

Les commissions d’enquête suivent les reportages d’enquêtes et le public n’est plus dupe. Alors pourquoi est-ce si facile au Québec d’établir le lien entre les contrats gouvernementaux et des groupes criminalisés sans qu’on ne puisse rien n’y faire? Est-ce un problème de législation? Certains disent que oui. Alors pourquoi les précédents gouvernants n’ont-ils pas modifié ces lois?

En fait, les principales modifications légales de ces dernières années se sont traduites en augmentations de taxes au plus grand nombre. Les différents élus  pointant  l’endettement  comme principale raison/excuse. Selon eux nous ne payons pas assez cher pour nos services; et sans doute pas assez pour parer aux dépassements de coûts de tous les sous-traitants de l’état!

Et cerise sur ce gâteau déjà très enrichi : le gouvernement décide de financer une campagne publicitaire pour lutter contre le travail au noir qui fait perdre des millions au fisc. Et pourquoi  pas une pub sur l’intégrité des ingénieurs tant qu’à y être?

Imaginons en plus combien d’argent échappe au même système grâce à une loi qui permet aux plus  riches entreprises de payer un minimum d’impôt. C’est ce que nous appellerons un abri fiscal légal. C’est fou? Oui, aussi dingue qu’un gouvernement qui espère convaincre un peuple de ne pas échapper aux règles fiscales tout en permettant d’énormes échappatoires aux plus riches! Comme je disais précédemment : tous savent quel est  le vrai pouvoir : l’argent ou un symbole équivalant. Et l’argent protège l’argent. Alors il est plus facile de taxer ceux qui ne peuvent échapper à cette dîme imposée par la noblesse législative.

Voyons ça d’un autre côté, et causons alcoolisme. Oui, l’alcoolisme qui est considéré maintenant comme une maladie. En y regardant bien : le pouvoir peut  aussi  devenir une aliénation mentale. Comme une trop grande consommation d’alcool, il grise et soûle, et on finit par en être dépendant;  ce qui nous pousse à faire des gestes que l’on regrettera plus tard. Comme on s’accroche facilement au pouvoir, devrions-nous faire passer des tests psychologiques à toute personne désirant se lancer en politique? Juste pour être certain que ces gens sont assez stables, matures et honnêtes pour gérer cette autorité suprême que les électeurs leur donnent.

C’est un fascinant sujet que le pouvoir politique et Phil Angers ne se gênera pas pour inclure le thème dans son projet de Triskell Associés.

Ha! Et dernièrement j’en ai entendu une bonne : un chroniqueur télé, spécialiste de la « chose » politique, qui s’alarmait de voir arriver un saint au pouvoir! Entendez par « saint » une personne qui n’a pas snifé de coke, fumé un joint ou pris une bonne cuite par la passé! Ou bien encore que l’individu n’aurait brûlé aucune lumière rouge, passé promptement sur un arrêt obligatoire ou stationné sa voiture en bloquant une entrée partiellement ou totalement. Sans oublier quelques petits excès sexuels avant le mariage, et même pendant. Bon, je vais tout de suite rassurer ce pauvre chroniqueur. Dans le genre humain le personnage au caractère de sainteté n’existe tout simplement pas! Et s’il s’en trouvait un, car rien n’est impossible avec les mutations génétiques, on le détruirait assez rapidement. Car l’humain n’aime pas la pureté; il ne s’y reconnait pas. L’histoire a prouvé qu’un frère peut trahir un frère, qu’un ami peut voler un ami et qu’un allié d’une cause peut se faire acheter par l’ennemi de cette même cause. Bref, on aura un remplaçant politique qui ne sera peut- être pas toujours à la hauteur de sa charge en termes de probité. Voilà : si ça peu calmer les peurs de ce chroniqueur. Je me questionne d’ailleurs sur les raisons de cette inquiétude?  Un saint ça ne peut pas être pire qu’un escroc !

Enfin, c’est pareil dans tous les domaines, incluant le noble sport. Mon ami Laurent me disait dernièrement alors que je réparais son portique en ciment (je n’ai pas travaillé au noir ceci dit), que dans les épreuves sportives, c’est le meilleur « dopé » qui gagne. Car pour lui, tout le monde triche, alors autant que ce soit le meilleur tricheur qui l’emporte, tel Lance Armstrong au Tour de France! Hé oui! Les nouveaux héros se shootent un max!
Pour Laurent : l'avenir du sport!?

Et si maintenant  on sautait du coq à l’âne!?

Les Décors
Dernièrement, alors que je flânais dans une librairie, j’ai rencontré un touriste Belge prénommé Vincent. Celui-ci désespérait de trouver quelques bédés montrant des décors montréalais. Je trouvais le commentaire amusant; je lui donc fournis des albums des Jumeaux Gémeaux dans lesquels j’ai illustré pas mal de décors du quartier que j’avais habité pendant 18 ans. Et puis, un autre européen m’a demandé sur internet de lui fournir un ou deux dessins. Et encore sur le thème des paysages montréalais. Il fallait donc que je me penche sur le sujet.


On parle beaucoup des personnages (corrompus ou non),  dans Triskell Associés, mais moins des décors. Pourtant un site impressionnant comme le domaine d’un milliardaire en dit long sur la nature de son propriétaire. Et il est évident que l’installation du décor ajoute aux motivations de « l’interprétation graphique » du personnage! Ouais,… j’écris un peu n’importe quoi, là! Alors je vais montrer des dessins, avec leurs points de fuite et les masses d’ombre. J’ai d’ailleurs pris soin de gommer les bulles.  Laissons parler les milliers de mots des images :

Plan d'ensemble de l'église réalisé avant qu'il n'y ait de véritables assemblées pour le Printemps Érable.

MEA-CULPA 2
Des lecteurs m’ont fait savoir via mon courriel qu’ils souhaitaient laisser des commentaires sur ce blog. Hors, ils n’y sont pas arrivé. Un problème technique que j’espère corriger d’ici peu.
Je dois maintenant aussi passer aux aveux. On avait annoncé dans le premier tome, que le second récit arriverait en 2012. C’était un estimé beaucoup trop court. Je m’en excuse aux quelques fans qui espéraient découvrir la suite des aventures du Groupe Triskell  cette année. Allez ce sera partie remise pour Triskell Associés en 2013!

Et puis, Al+Flag  travaille en même temps sur un nouvel album d’humour noir (en couleurs) tout en associant à Phil Angers pour leurs album/mémoires cinéphiles conjointes. Tiens, ça me donne l’occasion d’ajouter un propos sur un autre aspect de mes souvenirs : celui du son. Ou plus précisément une voix de doublage qui a marqué très fortement mes tympans. Celle de George Aminel. Pour ceux qui ne visionnent les films qu’en VO ou récents, ce nom ne leur dira pas grand-chose. Pour les autres, il est mondialement connu pour le doublage français de Darth Vader et d’un paquet de films de tous les genres. Mais n’en disons pas trop.







mercredi 29 août 2012

L'Antre du Cyclope


Pendant les vacances j’ai pu me replonger dans la minisérie L’Odyssée réalisée par Franco Rossi avec l’aide de Mario Bava pour l’épisode du Cyclope. C’est cet épisode justement qui avait marqué ma mémoire d’enfant; je dirais même qu’il m’avait terrorisé. Le monstre à l’œil unique et Ulysse s’affrontent dans un premier temps par la ruse. Polyphème le Cyclope cherche d’abord à connaître l’endroit où les grecs ont accosté leur navire, pour leur proposer un endroit plus sécuritaire.  Il demande ensuite le nom de son interlocuteur. Dans les deux cas, Ulysse évitera de donner ces infos vitales, et laissera croire au géant qu’on le nomme « Personne ». Polyphème décide alors de faire des compagnons de ce dernier ses multiples repas, gardant Ulysse alias Personne pour la fin. Ce dernier entreprendra de sauver son équipage et lui-même grâce à ses habiles stratagèmes.

Ce récit représente à mes yeux la volonté de survivre face à de terribles périls. Bien sûr ce poème épique d’Homère n’a rien à voir avec la survie réelle face au monde d’aujourd’hui. Ce monde a pourtant ses règles auxquelles on ne peut échapper tels les prisonniers dans la grotte de Polyphème. Et contrairement à Ulysse, on ne peut rester dans l’anonymat en prenant l’identité d’un nom qui ne veut rien dire. Par exemple, quand on doit se présenter aux urnes pour élire un futur chef d’état, on doit s’identifier sinon on passe son tour. Certains diront que de toute façon la majorité des politiciens sont corrompus et qu’un vote est inutile. Admettons que ce soit vrai. Disons que tous les candidats sont comme des enfants ayant l’envie de plonger la main dans le pot de bonbons dès qu’on a le dos tourné. Un enfant, on le raisonne, par la punition s’il le faut. Et qu’est-ce qui peut faire réfléchir un politicien? Simple, on l’éloigne du pouvoir, malgré les menaces de ce dernier pour rester en place. Car il faut le dire : la politique est tel ce géant à l’œil unique qui fait peur et nous dévorera si on ne le maîtrise pas. Alors, oui, il faut voter, ne serait-ce que pour survivre face à ce Cyclope qui promet une fausse sécurité, mais qui ne veut pas changer ses habitudes en nous retenant dans son antre; on doit lui enlever son pouvoir de décider de notre sort.

Dans le deuxième récit de Triskell Associés, Phil Angers abordera aussi la question de l’obligation de voter. Non plus par devoir mais parce qu’une loi l’impose. Mais depuis peu la réalité se rapproche de la fiction, car on propose déjà chez-nous d’obliger les citoyens par décret à se présenter aux urnes. Mais est-ce si simple que ça? Angers a cogité plusieurs idées qu’il vous soumettra bientôt!

Doutes et soja
Le soja est un aliment santé miracle selon certains et surtout, un ingrédient (protéines, huile et lécithine) de remplacement par excellence utilisé par l’industrie alimentaire. Jusqu’à la récente sécheresse des États-Unis, cette plante prenait de plus en plus de place non seulement dans votre assiette mais aussi sur les terres cultivables ou en défrichement. On avait même « boosté » cette légumineuse pour qu’elle soit plus grosse et plus productive et permette ainsi de plus grands profits. Seulement voilà, la forme engraissée ne résiste pas aussi bien à la sécheresse que la plante d’origine. Est-ce que la maxime « Bigger is Better » ne s’appliquerait plus dans ces conditions climatiques? Vous verrez la réponse sur votre prochaine facture d’épicerie. Entre-temps, la culture du maïs,  prévue en partie pour du carburant automobile, ne s’en sort pas mieux face au manque de pluie!

Et si vous lisez la dernière partie du premier tome de Triskell, vous y trouverez un subtil questionnement sur l’alimentation à grande échelle. Il faut douter de l’honorabilité d’une industrie qui tient à cœur notre santé en nous proposant de moins en moins de diversité. Car cela implique un minimum d’ingrédients naturels menant à un déséquilibre écologique qui nous coûtera cher. Tiens, je pense que je vais revoir  Soleil Vert de Richard Fleischer!


Dédicaces 2ième partie
Abandonnons les pensées sombres un instant et revenons à des souvenirs plus agréables. J’ai fait quelques rencontres venues de France pendant mes vacances et durant le Festival Fantasia. Tout d’abord le sympathique Denis Magnol qui est un grand collectionneur d’affiches du cinéma d’horreur et de genre.


Ensuite Nicolas Stanzick que j’avais déjà eu le plaisir de rencontrer lors d’un précédent Festival Fantasia. Il est l’auteur du formidable bouquin Dans Les Griffes de la Hammer, et d’articles dans L’Écran Fantastique. Bien entendu, je n’ai pas résisté à l’envie de leur montrer mon œuvre BD et de dédicacer pour Nicolas et Denis un exemplaire du Triskell Associés.



Pour finir, une mésaventure amusante due à une tasse de café renversée sur son bouquin m’obligea à signer une seconde copie dédiée à ma voisine qui personnifiera la vilaine Katie Horton du volume 2.





Une autre amie a eu droit à son personnage, soit la journaliste Doris Markova.



Pour avoir une petite idée du premier tome, j’ajoute le lien du texte de Jean-Dominic Leduc dans le Journal de Montréal.

mercredi 20 juin 2012

Confrontation de styles



Le vampire qui m’a mordu le doigt est une dédicace non terminée que j’ai trouvée par hasard dans un album Post Mortem trop abîmé par l’humidité, et que je devais foutre à la récupération. C’était comme si je venais de l’extirper d’un caveau, et qu’il n’était pas content que je l’ai laissé en plan si longtemps! Alors je l’ai pris en pitié. J’ai voulu achever le travail… au feutre (je précise). Et voilà ma récompense! Ce personnage avait gardé une dent contre moi!

Bon, trêve d’humour  noir car c’est le retour aux planches de Triskell volume 2! Suite  au festival de BD de Montréal, je pense encore à l’exercice que l’on ne peut éviter lors de ces évènements : la dédicace. Selon l’humeur de l’auteur, il faut satisfaire l’attente du lecteur. Phil Angers n’étant pas encore très connu du public dut redoubler d’efforts pour laisser un souvenir impérissable. Je crois qu’il a bien relevé le défi. Dommage que je n’ai pu reproduire certaines des dédicaces les plus élaborées. J’en ai tout de même gardé deux qui ont une histoire intéressante.
Note : Ce que la photo ne montre pas : ma couette de cheveux fous qui vole aux grands vents. Cela devait me donner un air de lutin arrivant de la forêt!

Il faut dire que les festivals peuvent être des lieux de rencontres amusantes ou inattendues. Et ce fut le cas en ce qui me concerne. D’abord, les retrouvailles avec Forg dont je parlais dans un texte précédent et qui est toujours actif dans la BD. Et puis je m’en voudrais de ne pas saluer Luc Chamberland et sa famille. Ou encore Carbo que j’ai vu à dernière minute! On se reverra les gars!

Enfin un certain Mathieu s’est présenté à ma table me demandant si je me souvenais de lui. Et je me rappelais encore de lui, même si je ne le reconnus pas sur le coup. Seize ans s’était écoulés depuis que ce gamin m’avait présenté toutes les pages de la série Les Jumeaux Gémeaux, découpées dans le magazine  Les Débrouillards et montées en album avec une page couverture de son cru.


Note : Deux images tirées du montage de l’album d’un admirateur des Jumeaux Gémeaux (Mathieu Bernier! Et la dédicace faite de ma part pour l’occasion de cette rencontre.

C’était un bel hommage pour mon travail qui l’avait fasciné dès le début; et j’avais signé avec fierté sa couverture. 


Depuis deux albums des aventures des jumeaux ont vu le jour, et pouvaient être commandés grâce à un coupon dans le magazine. Ils furent aussi brièvement offerts en librairie. Malheureusement, et malgré un travail de recherche pour un troisième titre, ces récits n’eurent pas de suite. Et pourtant, s’il y avait un endroit où j’aimais travailler c’était bien dans les pages du magazine Les Débrouillards. Sûrement la plus belle expérience de BD que j’ai vécue à mes débuts dans la littérature pour enfants.

Pour les séances de signatures des deux éditions cartonnées des Jumeaux ainsi que pour les albums Al+Flag,  j’ai  pu profiter, comme il se doit, d’une spacieuse page blanche pour dessiner. Ce qui ne fut pas le cas pour le petit format style « comic book » de Triskell Associés. Pour vous donner une idée, sachez que les dédicaces montrées ici tiennent dans la paume de ma main. De plus, il fallait que je maintienne fermement le livre à demi ouvert pour ne pas casser la reliure. Ce qui ne facilitait pas ma tâche.


Parce que je suis un maniaque d’un tel exercice, et que j’aime personnaliser le plus souvent possible les dessins. Avec le temps, je suppose que je finirai par m’assagir et n’utiliserai plus de rendu hachuré.  Avec la série des Gémeaux, les personnages tordus d’Al+Flag et les chevaliers d’Angers, trois styles se sont confrontés pendant trois jours.

Note : C’est ma voisine qui me servit de modèle pour ce personnage qui apparaîtra dans le volume 2. Je l’ai remercié  en lui offrant cette dédicace travaillée à la hachure. Oui, certaines personnes ont bien voulu prêter leurs traits pour des personnages de Triskell Associés. Un nouvel exercice à mon travail que je ne pensais pas si compliqué pour cause des droits d’utilisation d’un visage trop ressemblant. Ce qui m’obligea à rédiger un contrat type pour les gens devenant mes modèles d’un jour.


F1
Le grand cirque automobile était de retour à Montréal. De grosses sommes d’argent et beaucoup de champagne sont les signes avant-coureurs de cet évènement sportif. Il y a eu sans doute beaucoup de journalistes pour couvrir ce « happening », même si ce fut la très forte présence policière qui demeure la plus remarquable des nouveautés  cette année.

Mais l’histoire de ce sport s’est aussi construite sur les risques mortels qui attendent les pilotes. De nombreux champions tels des gladiateurs y ont donc laissé la vie.  J’ai pu me rendre compte de leur nombre lors de la diffusion du documentaire sur la vie de Bernie Eccelstone, le grand gourou qui contrôle tout dans la Formule Un. 
 On dit souvent que ces courses ont permis l’amélioration technique des véhicules ordinaires. Mais il y a pourtant une réalité qui ne s’améliore pas; celle des nids de poule qui mettent à mal les suspensions des voitures. En ce qui me concerne, j’irai voir un grand prix le jour où cela se produira sur une piste parsemée de trous, de bosses et de cônes. Alors là, je croirai à une possible innovation pour toutes les voitures!

mardi 29 mai 2012

INSPIRATION-ASPIRATION


Avant de mettre en ligne ce blog, je me suis posé pendant un temps plusieurs questions. Est-ce que ça aura une réelle utilité? N’est-ce  qu’une parade de plus pour vendre un concept ou un produit? Est-ce qu’un blog a un impact notable sur la valeur d’un travail « artistique »? Doit-on dire tout ce qui nous passe par la tête ou parler de soi en restant le plus honnête possible, en évitant d’ajouter des évènements qui n’existent pas, ou qu’on aurait embellit? Car rien ne garantit la totale véracité de nos histoires virtuelles, quand on parle de soi-même.

Prenez Phil Angers par exemple : il est une extension de votre serviteur, comme Al+Flag en est une autre. Les deux se veulent engagés chacun à leur façon. Ils veulent dénoncer toutes les grandes et petites magouilles de ce monde. Ils arrivent parfois à gratter quelques méchants bobos sur les paradoxes si étonnants de l’humain. C’est Al+Flag pourtant qui s’en tire le mieux, car l’humour (même noir) passe  beaucoup plus efficacement le message qu’un récit dramatique. On préfère rigoler de nos travers plutôt que de cogiter avec sérieux sur leurs conséquences. Depuis que je suis dans le métier sous différent pseudos, j’entends cette réflexion que la création humoristique demeure un exercice difficile. J’ai plutôt l’impression qu’ici, dans ce pays des blagueurs (oui, j’avoue : mauvais jeu de mot!), on a la plaisanterie facile. Même un premier ministre trouvera à blaguer sur le dos des jeunes contestataires qui se font tabasser par les policiers. Il semble en tous cas que ce n’est pas tout le monde qui entend à rire constamment de la dérive de nos systèmes politiques et économiques. Qu’on soit pour ou contre ces manifestations, elles nous portent tout de même à la réflexion. Et c’est là qu’Angers se sent interpelé : Il doit parler des dérives, des affrontements et des forces inégales qui s’affrontent…même sous l’aspect d’une fiction.



L’auteur de Triskell Associés n’écrit pas une histoire de super-héros;  il s’agit plutôt d’un récit sur les super-escrocs! Et ce n’est pas d’hier que le peuple s’en fait passer par ses gouvernants, sauf que les nouvelles générations sont beaucoup plus informées, et donc plus aguerries à répondre à la rhétorique du pouvoir en place!
Apprentissage de l'esprit d'entreprise


Dans la minisérie britannique « Un coup d’état très convenable » le réalisateur  Mick Jackson nous invitait à une sérieuse remise en question du pouvoir des décideurs et de ceux qui les manipulent comme des marionnettes. Ces personnes cachées dans l’ombre défendent des valeurs que défendaient leurs aïeuls, et ce « aussi loin qu’avant l’époque médiévale » disait un des personnages du téléfilm. Je dois avouer que cette dernière réplique est restée gravée dans l’esprit de Phil Angers. Il faudrait bien que la télévision d’état rediffuse cette instructive série de politique (fiction?)! Parce qu’à mon avis, très peu de gens la connaissent,  sans doute était-elle trop réflexive au goût de la majorité des années 80. Et pourtant, cette une histoire très éclairante sur les coups bas et les manœuvres peu reluisantes du monde politique, et qui n’ont pas du tout changé aujourd’hui!


Je vous laisse en plus quelques dessins du projet La Porte de Chêne qui avait été présenté au début dans la langue de Shakespeare!

LES RETARDS
Puisque les retards font partis du métier, Angers et Al+Flag vous offrent deux raisons de remises tardives, dans des conditions très difficiles. Pardonnez la rudesse du rendu. Ils ont été faits à la dernière minute!

On se revoit bientôt au Festival BD de Montréal de vendredi à Dimanche (du 1er au 3 juin) dans le Parc Lafontaine, venez faire un tour!



Bonnes vacances à mon fils Vincent qui part pour l'Italie!

jeudi 17 mai 2012

Django et moi


Allez, deuxième « shot » pour le blog. Mais avant tout je tiens à remercier Marc Tessier pour sa précieuse aide technique pour la mise en place de toutes ces infos! Merci Marc!

Bien qu’en gros je parlerai ici de Triskell Associés. Il va de soi aussi qu’il y aura d’autres projets de Phil Angers présentés dans (sur?) cette plate-forme. L’artiste, avec la participation de Al+Flag, travaille déjà sur un projet représentant les sources de leur inspiration respective. En gros ça rigolera du cinéma, de la télé et de la littérature. À force d’illustrer des commandes sur tous ces médias populaires, l’idée  de proposer plusieurs de ces dessins dans un livre s’imposa d’elle-même. Il y aura bien entendu un travail d’adaptation et de nombreux rajouts pour que le tout se tienne.

Dessins de commande pour l'édition et les collectionneurs




Dessin pour un collectionneur qui fut proposé pour un article sur le maquillage.



Mais pour ne pas être en reste, je vous laisse aussi quelques illustrations faites à l’époque pour La Porte de Chêne! 

Test pour une page hors-texte.
Test en bleu, page hors-texte
Dos de couverture réalisé pour Jean Nendur No 13